Paysages
Cet évènement a eu lieu au 6B
les 6 et 7 novembre 2015
Nous vous présentons ici le projet d’une installation créée une première fois en février 2013, puis au 6B, lieu de création et de diffusion à Saint-Denis, en novembre 2015.
Ces 2 événements ont montré que l’œuvre pouvait évoluer selon l’espace donné.
Elle est une passerelle entre le monde du numérique et la réalité concrète des matériaux. Ici, le son, la lumière
et la matière se répondent en un jeu d’illusions sonores
et visuelles.
Le spectateur est parfois aussi acteur.
Il se promène autour et à l’intérieur de l’œuvre,
et par le biais d’instruments connectés, il participe
à sa métamorphose.
L’installation est un cube composé de plusieurs centaines
de bandes de tarlatane suspendues au plafond.
Dans son état actuel, celui-ci mesure 36 m2.
Plusieurs projections se répondent.
Deux d’entre elles sont la visualisation d’un signal sonore connecté à un instrument en temps réel. Celui-ci est
à la disposition des visiteurs. ( qui, en jouant,
sculptent des paysages lumineux à travers le cube
de tarlatane.)
La 3ème projection est une vidéo de matières analogiques animées accompagnée d’un montage sonore.
C’est l’histoire d’un voyage dans une forêt, une sorte de mer végétale, matrice qui entoure et (re)construit.
Les projections lumineuses la traversent, faisant apparaître de temps en temps la matière blanche à la fois organique et
fibreuse des bandelettes de tarlatane qui dégringolent et composent cette forêt.
Le visiteur a le choix. Il peut, en agissant sur l’instrument connecté (une guitare), créer des sons provoquant des rythmes lumineux.
Il peut aussi rester simple spectateur à l’extérieur du cube
à contempler le jeu rythmé des formes lumineuses qui révèlent par moments la légèreté du matériau.
Enfin, il peut pénétrer dans l’installation, se perdre
ou suivre le chemin qui la traverse, plonger plus profondément encore dans un monde intérieur, intime.
Ici, le visiteur fait partie de l’œuvre, il reçoit la lumière
et les sons tout comme elle. Il est mangé et protégé par elle.
Dans ce contexte, l’interactivité, déjà présente grâce à un instrument connecté, prend sa vraie dimension avec l’immersion du spectateur dans l’œuvre. La métamorphose de cette dernière n’est plus seulement due aux projections lumineuses,
mais aussi aux silhouettes qui la pénètrent.
La clarté des sons de la guitare et, dans le fond, la rumeur de la bande son, accompagnent les visiteurs dans ce voyage.
Nous avons choisi de présenter notre projet au 104 car
c’est un lieu qui privilégie les interactions entre les différents domaines artistiques contemporains et qui incite les visiteurs à s’approprier ses espaces multiples.
Notre installation a cette même volonté de mêler le son,
le visuel et le mouvement, en utilisant tout un panel d’outils.
Elle crée un contact direct avec les visiteurs qui, de spectateurs, ont la possibilité de devenir aussi acteurs.
Notre intention est de développer le principe de
l’installation qui avait été créée pour le 6B à Saint-Denis.
Celle-ci étant protéiforme, elle peut s’adapter par conséquent à des espaces et des contraintes multiples.
Cette installation peut aussi évoluer dans le nombre d’éléments connectés ainsi que dans leur forme, l’idée étant de proposer le plus de possibilités d’interactions entre le public et l’installation.
Vous trouverez joints à cette présentation de notre projet,
un schéma, des photos, une video et une fiche technique.
(Nous ajoutons également 2 lettres de professionnels qui ont
vu une des formes de l’installation (ou les 2).
Pascal Valty & Mireille Vautier
Ombres et lumière - Fevrier 2013